Qu’est-ce qu’une Arture ?

Si Yüksel Arslan invente sa technique personnelle dès 1955, ce n’est qu’après son arrivée à Paris, en 1961, qu’il trouve le nom « Arture » pour nommer ses tableaux : Raymond « Cordier ne sait pas comment classer mes travaux : ce n’est ni de la peinture, ni gouache, ni dessin… Je trouve le mot ARTURE pour mettre les choses au clair ! Et je signe ARTSLAN : je pue l’ART par tous les pores ! »

« Pour nommer ses œuvres, il invente le mot “arture”, auquel il est demeuré fidèle sa vie durant, et dans lequel on peut entendre art, peinture, rature, littérature aussi. Une “arture” est la formulation visuelle d’idées, de références, de notions et de prises de positions par le dessin et des nuances d’ocres, de bruns et de gris. L’allégorie, le symbole, la fable en sont les moyens principaux, mais un paysage – si c’est celui d’un bâtiment à forte charge politique – ou un portrait – si c’est celui d’un philosophe ou d’un écrivain – peut aussi être une “arture”. » (Philippe Dagen, « La mort de Yüksel Arslan, artiste encyclopédique », Le Monde, 24 avril 2017

La technique ou comment on fabrique une Arture